mardi 11 décembre 2007

Réunion parents profs


J'aime bien les réunions parents-profs. C'est l'occasion quasiment unique dans l'année de croiser les géniteurs de ces chers élèves, et cette rencontre réserve parfois des surprises. Comment cette adorable gentille dame a-t-elle bien pu créer un gamin aussi pénible ?

Bien souvent, on peut tester les théories de génétique. On retrouve un nez, des yeux, une démarche qu'on a déjà vus en classe. La plus belle illustration de combinaison génétique complètement aléatoire a été il y a quelques années un garçon bien roux et bien blanc dont la maman était en fait métisse. "Comment ça, c'est VOUS la maman de Théo ?" ... Un ange passe... "Bien Bien, bonjour bonjour, installez-vous !" (doublement de mots et big smile pour masquer l'hésitation de départ, hum hum).

On assiste parfois à un festival d'hypocrisie "mais je vous assure, il bosse, je suis derrière lui !" (c'est pour ça qu'il a 3 de moyenne), ou de larmoiements "mais comment peut-il avoir de telles notes, vous savez en en ce moment il est perturbé car on divorce / j'ai plein de boulot / on déménage / ma grand-tante est morte / il a eu une petite soeur..." (oui enfin il a 14 ans, pas 2 hein, il peut gérer non ?).

Il y a aussi ceux qui viennent pour recevoir plein de félicitations pour leur enfant, ceux-là sont quasiment là à chaque fois, on est bien contents de les voir mais le fait est qu'on n'a pas grand chose à leur dire... par contre ceux qu'on voudrait vraiment voir sont souvent absents, et cette absence peut déjà expliquer bien des choses.

Enfin, cette année, je me sens moins péremptoire, en fait pour la première fois j'arrive à me mettre à leur place. J'imagine mon Octave assis à côté de moi, son prof principal en face de nous, nous expliquant qu'il faut qu'O. se concentre en classe, qu'il ne travaille pas assez, que son orientation peut être compromise. Je m'imagine devant un bulletin où les notes ne contiennent qu' un chiffre et je frémis d'angoisse ; déjà en tant qu'élève je ne supportais pas d'avoir des notes en dessous de 14 (sauf en EPS, je l'admets, certaines pourront témoigner :D ), alors pour mes fils ce sera dix fois pire, c'est sûr. Et comme je sais que pour SuperMâle ce sera la même chose (déjà qu'il stresse sur la qualité du pédalage ou le réalisme des bonhommes patates d'O...), je me dis que mes fistons risquent de nous avoir sur le dos en permanence durant toute leur scolarité. Si avec ça ils n'entrent pas à Polytechnique, je nous considérerai en échec parental ;-)

J'avais un copain dans le temps qui me disait qu'il n'y avait rien de pire que de passer sa scolarité avec un prof pour parent. Des témoignages ? Suivez mon regard... ^_^

3 commentaires:

Mél a dit…

J'ai 2 parents profs et j'allais aux réunions parents profs généralement pour pas grand chose avec eux... donc ça va, je n'ai pas été traumatisée !!
Sinon je confirme, Mia et le sport, ça faisait 12, ce qu'elle adorait c'était se blesser en sport pour pouvoir voir arriver une armée de jolis pompiers à sa rescousse ;-)
plein de bisous je pense à vous

Mia a dit…

j'avais oublié cet épisode... de bons souvenirs (de beaux pompiers et plusieurs semaines de dispense... s'ils m'avaient fait un strip ça aurait été parfait ;))
bizbiz maikresse !

Lu a dit…

Bon, pas de panique, les stats sont avec toi : le taux de réussite au bac des enfants de profs est presque de 100%.
Et puis dis toi qu'avoir des parents profs (même si comme les miens ils ne vont jamais aux réunions parents-profs parce qu'ils ne veulent pas saouler leurs collègues alors que leurs gamins tournent bien à l'école) c'est :
- avoir des parents qui pensent (généralement) que l'école c'est quand même un tout petit peu important (ce qui ne semble pas être le cas de tous les parents)
- avoir des parents qui maîtrisent généralement le français, ça fait ça de moins à apprendre aux gosses
- avoir des parents qui peuvent suivre ce que tu fais en cours, au moins jusqu'en 3ème, puisqu’ils ont fait des études
- avoir des parents qui savent à peu près expliquer les choses (bon aussi des fois des parents qui te réexpliquent 12 fois parce que leurs élèves à eux, ils ne comprennent jamais du premier coup : ça sent le vécu d'une fille de prof de maths en CAP Petite enfance)
- avoir des parents qui ont une relative latitude dans l'organisation de leur temps de travail : tes preps, tu peux enf aire au moins une partie quand les gamins sont à l'école ou couchés, et donc t'es relativement dispo le soir après l'école pour voir si ils bossent un peu
Et sûrement plein d’autres trucs auxquels je ne pense pas…
Alors, respire, ça va bien se passer !!
Bisous !!