Fantasme

J'avais oublié de vous en parler.
Ma semaine normande durant les dernières vacances a favorisé la résurgence d'un vieux fantasme :



Non, je ne rêve pas de coucher avec un paysan de 1909.

Mon fantasme qui revient de manière récurrente, et provoque accessoirement une bonne petite déprime à la où-vais-je-d'où-viens-je-dans-quel-état-j'erre, c'est un fantasme de Vie A La Campagne.

Ça me vient toujours d'un coup d'un seul. Je ressens alors le besoin viscéral de vivre dans un endroit où les villes s'appellent des villages et ne sont pas collés les uns aux autres, où la surface bâtie est plus de 10 fois inférieure à la surface naturelle, où il y a des fossés pleins de boue, où les vaches paissent tranquilles, où je pourrais avoir une maison avec un jardin sans que ça me coûte un rein, où les gens font du 2 de tension en bagnole, où il faut prendre sa voiture pour tout, où les œufs sortent directement des poules du poulailler du fond du jardin, où les mots "bronchiolite" "appartement" "transports en commun" sont inconnus, et où je ne galère pas comme une folle pour faire une vraie sortie nature sans une once de béton à proximité du collège.

C'est l'occasion pour mon SuperMâle de sévèrement se foutre de ma tronche. D'après môssieur, je ne serais pas capable de me passer de mon appart avec un balcon qui ne nécessite aucune tonte, de la supérette en bas de l'immeuble, des écoles/collège/lycée de la rue d'à côté nous évitant le recours à un transport scolaire durant les 18 années à venir, du RER qui nous amène direct à Paris et ses milliers de restos/cinés/concerts/théâtres/musées (d'ailleurs mon cher SM, ce serait bien qu'on en profite de temps en temps, non ?).

Je n'arrive pas à me décider : SuperMâle me connaîtrait-il mieux que moi-même ?

Bon, on a quand même prévu de retourner un jour en province. Et pas en ville hein, histoire d'avoir une vraie maison avec un vrai jardin, option petits oiseaux qui gazouillent. J'espère juste qu'on n'attendra pas la retraite. Surtout si elle doit se faire à 70 ans.