Première question existentielle

Octave, 4 ans dans un mois : "Dis maman, quand j'étais bébé Théophile il était dans ton ventre ?
- Oui c'est ça.
- Mais comment il est rentré ?"

Nous y voilà donc ! Je fus prise de court, je l'avoue. Même pas 4 ans, c'est pas un peu jeune, ma bonne dame ? Y'a plus d'enfance ou quoi ? Bon, expliquons clairement, sereinement, scientifiquement mais avec des mots compréhensibles pour un individu qui vient juste de sortir de petite section de Maternelle.

"Alors, comme papa et maman s'aiment beaucoup, ils ont fait un gros câlin et Théophile est entré dans mon ventre. Tu as compris ?
- Oui !"

Deux minutes plus tard : "Mais comment il est rentré ?"

Mon fils est un scientifique, on ne la lui fait pas, c'est moi qui vous l'dis. Passons à la vitesse supérieure : le manuel de 4e.



Nan j'déconne. OK, moi la super prof de SVT adepte du "il n'ya pas de question taboue les enfants", j'ai pas osé sortir le mot sexe devant mon petit garçonnounet d'amour si petit petit petit... j'ai vaguement bricolé une explication à base de zizi de grand, zézette de fille, câlin, petit trou, "Celui du pipi ? - Euh non mon chéri, y'en a un autre...", graine, et tutti quanti. Manquaient plus que les abeilles et les p'tites fleurs et mon exposé aurait atteint le summum du pathétique. Enfin, l'objectif principal est atteint : une explication à peu près correcte mais assez floue pour préserver l'innocence de mon ange blond à lunettes.

De toutes façons cinq minutes après je lui ai demandé de me réexpliquer ce que je venais de lui dire (déformation professionnelle), et je n'ai obtenu qu'un grand blanc, yeux écarquillés, bouche bée. Mission accomplie :)