Le cul entre deux chaises

C'est fou ce que plus le temps passe, plus on fait de compromis. Parfois on s'y sent forcé, parfois il faut bien l'avouer, c'est de la paresse pure. Pas envie d'un conflit, non merci, pour une fois je souffle. Mais le pour une fois se transforme vite en automatisme.

Une petite liste des compromis dans ma vie (qui ravira au moins une personne de ma connaissance, grande spécialiste - pas des compromis, des listes) :

- rester le cul entre deux chaises, enfin entre deux couples d'amis qui ne peuvent pas se saquer. ça finit toujours mal entre eux, le souci c'est que nous on apprécie les deux, alors quand ils nous font part de leurs griefs respectifs on se contente de hocher la tête, compréhensifs mais on ne se mouille pas non... je déteste avoir cette impression d'être hypocrite, alors je préfère appeler ça du tact. N'empêche.

- choisir une ville un peu à la campagne ni trop près ni trop loin de Paris et surtout à mi chemin des parents et des beaux-parents

- rester dans un collège de banlieue qui ne craint pas trop, avec des élèves sympas mais pas forcément top niveau (en même temps ce serait d'un ennui...)

- avoir une voiture ni trop grosse ni trop petite ni trop cher ni trop criarde ni trop polluante ni trop dépensière en carburant

- opter pour un boulot ni à mi-temps ni à plein temps qui me laisse du temps libre mais me bouffe mes soirées

- choisir des vacances ni trop loin ni trop près, pas la mer ça me soule, pas la campagne ça va je connais, où on parle français histoire de ne pas avoir à se tordre le cerveau pour acheter du sucre, pas trop longtemps sinon je m'ennuie, pas trop cher tant qu'à faire mais pas le camping ça fait mal au dos (il ne reste plus grand chose comme destination là...)

- rester sur l'idée que deux enfants c'est bien, au delà c'est vraiment de la fatigue et des soucis (de logement, de voiture à changer, de nounou à payer...) inutiles, alors qu'en vrai je crois que j'en ai envie. Un peu.