jeudi 3 janvier 2008

Manuel d'accidentologie


Madame, comment réagir quand vous conduisez votre aîné au centre de loisirs avec le petit dernier à côté et qu'une traîtresse et invisible plaque de verglas vous fait perdre le contrôle de votre véhicule à 10 km/h (vous faisiez demi-tour), monter une bordure et vous encastrer dans une barrière ?

1. Inspirez, soufflez (pensez à vos cours de yoga), vérifiez que tout le monde va bien, ouvrez la portière pour voir les dégâts et cassez-vous la gueule sur le verglas.

2. Tentez de reculer le véhicule dont seul le phare avant gauche est touché, et manquez alors de désosser tout l'avant du véhicule intimement emboîté dans la barrière.

3. Cherchez votre téléphone portable, pour vous apercevoir que dans la précipitation de ce matin (votre fils allait être en retard au Pestacle du centre), vous l'avez oublié, ainsi que votre sac à main avec vos papiers dedans.

4. Emmenez votre aîné au centre en patinant (par un merveilleux hasard votre accident a eu lieu juste devant ledit centre), tandis que le petit reste dans la voiture (verrouillée) surveillé par un gentil monsieur.

5. Revenez à votre voiture où le gentil monsieur vous prête son portable. Appelez le dépannage, dont la boîte vocale vous demande de taper 1 si vous avez un accident, et rendez vous compte alors que le téléphone super high tech du gentil monsieur n'a pas de touches (il faut un stylet apparemment... ?).

6. Une gentille dame s'arrête alors et vous propose de l'aide, d'autant qu'elle a vu que vous portiez un bébé hurlant sous un début de pluie verglacée. Elle vous prête son portable qui -incroyable- possède des touches, ce qui vous permet de joindre le dépanneur. Elle vous ramène chez vous le temps de changer de chaussures (les Converse, c'est bien, mais je déconseille d'octobre à mars sous peine d'en arriver à une amputation des orteils pour engelures au 12e degré), téléphoner à la nounou et choper les papiers du véhicule. Elle vous emmène ensuite chez la nounou.

7. Vous déposez le petit chez la nounou, et là, une fois que vous savez vos deux gnomes casés et au chaud, mendiez un truc à manger (vous êtiez partie sans déjeuner) et craquez une première fois.

8. La nounou vous prête sa twingo (cela dénote d'une extraordinaire confiance, vu qu'elle sait ce que vous venez de faire à votre propre véhicule), et après l'avoir dégivrée avec un étui à lunettes (la twingo, pas la nounou), vous filez retrouver le dépanneur qui vient de vous appeler car il est sur les lieux depuis 10 minutes déjà.

9. Sur place, SuperDépann'2000 prend les choses en main, sous les yeux des employés municipaux qui jettent du sel sur la route (pouviez pas commencer plus tôt non ??) et de tous les enfants du centre qui sont dans le bus qui doit les emmener au Pestacle, dont certainement votre aîné qui doit se demander ce que le monsieur fait à la voiture de maman, ou alors qui est en train de pavaner devant les copains (c'est MA voiture qu'a eu un atsident !). Quand le bus passe devant vous, fendez-vous d'un joyeux coucou de la main (tout va bien les enfants, c'est trop rigolo le verglas !)

10. Après avoir repris vos deux monstrueux sièges autos, téléphonez à votre mari pour lui expliquer ce qui vous est arrivé, et craquez une deuxième fois.

11. Rentrez chez vous en pensant vous reposer quelques temps avant d'aller rechercher le petit, et là apercevez vous que le dépanneur a embarqué tout votre trousseau de clés, clé d'appart incluse. Asseyez-vous sur les marches, inspirez, soufflez, ne craquez pas non, reprenez votre téléphone pour contacter le dépanneur pour connaître le garage où votre mégane adorée est parquée.

12. De retour du garage, il doit être 11h30, votre bol de lait de ce matin que vous n'aviez pas eu le temps de boire vous nargue, vous en avez gros sur la patate, alors posez-vous devant votre ordi et déchargez-vous sur votre blog. Voilà, ça va déjà un peu mieux, non ?

1 commentaire:

Mél a dit…

Ouh là !
Je sens que la Mia devait pas à être à prendre avec des pincettes là !
contente de savoir que tout va bien quand même !
Y'a des journées pourries quand même ...
plein de bisous